• L'accouchement (im)parfait

    Le terme est le samedi 6 avril 2013. Contrôle à la maternité ce jour là, mais mademoiselle est bien au chaud et ne semble pas vouloir sortir !

    Lundi 8 avril, nouveau monitoring et échographie : rien n’a bougé ! Cette fois il est temps d’agir, un déclenchement est prévu pour mercredi 10 avril.

     

    Mercredi 10 avril 2013 :

     

    Nous arrivons, mon homme et moi, à la maternité à 8h30, avec toutes les valises ! Nous sommes détendus pour le moment, mais avec quand même un brin d’excitation !

    Une auxiliaire puéricultrice me branche au monitoring pour 30 min, j’ai très peu de contractions, et elles ne sont pas efficaces.

     

    Vers 9h30, une sage-femme vient me mettre le gel pour le déclenchement, puis c’est reparti pour 2h de monitoring. Les contractions commencent à arriver, de plus en plus douloureuses, mais elles ne sont pas régulières.

     

    A 11h30, après un toucher vaginal où je suis à peine ouverte, on me monte dans ma chambre en maternité, et j’ai pour consigne de monter les escaliers, de faire du ballon, de marcher et encore marcher ! Je dois prévenir quand mes contractions sont régulières à 5 minutes pour refaire un monitoring.

     

    Vers 12h30, je mange un peu, sur mon ballon ! Je déballe les valises et range tout dans les placards.

     

    A partir de 13h, les contractions sont très fortes, elles me prennent aussi dans les reins, j’ai vraiment mal !

    Je demande le monitoring, je reste donc 2h sur le lit, mais ce n’est pas très régulier… Je me tortille de douleur, aucune position ne me soulage… Nouveau toucher vaginal, col ouvert à 2 mais pas effacé, la péridurale ne sera pas pour tout de suite…

    Mais le TV a permis de réguler les contractions ! A partir de maintenant, elles sont « en dos de chameau » : 2 contractions à la suite, sans répit. Ces séries sont espacées de 3 à 4 minutes.

    La SF m’aide à m’installer sur le ballon et je reste encore environ 2h. Les contractions sont terribles, je ne pensais pas qu’une telle douleur était possible.

     

    Vers 17h, on me débranche et je vais prendre une douche. Je suis légèrement soulagée, mon homme me passe le jet sur les reins à chaque contraction. Je reste une bonne vingtaine de minutes.

    Je rappelle la SF pour un nouveau TV : je suis à 4 ! J’ai enfin le droit à la péridurale !

     

    Nous prenons le petit sac pour la naissance, puis nous descendons en salle de naissance. Je préfère marcher, car je ne suis pas bien du tout en position assise ou allongée. Mais je dois m’arrêter très souvent, à chaque contraction, qui revient toutes les 1 à 2 minutes !

     

    La SF et l’auxiliaire puéricultrice m’installent, je suis perfusée et rebranchée au monitoring. Puis l’anesthésiste est appelé. L’attente me paraît interminable !

    Je n’arrive plus à gérer la douleur, ça me bloque. L’auxiliaire puéricultrice m’aide à bien respirer, mais j’ai envie d’hurler de douleur…

     

    Finalement mon sauveur arrive ! Je m’installe au bord et fais le dos rond, tout en m’agrippant à l’auxiliaire à chaque contraction !

    L’anesthésiste me fait une première injection pour endormir la zone, puis me met la péridurale. Je ne sens rien, il a très bien piqué. Il pousse un bolus de produit afin que je sois vite soulagée.

     

    Après ça, on m’aide à me rallonger, je ressens encore 2 séries de contractions puis plus rien, c’est le bonheur, je revis ! Il est 18h15.

     

    Mon homme part manger au centre ville, pendant ce temps je lis pour faire passer le temps. Je suis très détendue !

     

    La SF reviens, nouveau TV : col ouvert à 7 !! Elle me perce la poche des eaux.

    J’envoie un message au papa afin qu’il ne traîne pas. Le pauvre, il avale son Mac Donald’s à toute vitesse et rapplique vite fait !

     

    A 19h30, TV : col ouvert à 9 ! Mais la pépette est toujours haute, du coup la SF m’installe sur le coté gauche et me branche une perfusion d’ocytocine.

     

    A 20h, la SF me fait tourner de l’autre côté puis me dit au revoir, elle a fini sa journée.

     

    Au bout de quelques minutes, je vois toute l’équipe débarquer, on me rallonge sur le dos et on me met de l’oxygène. Apparemment, Pépette ne supporte pas l’ocytocine, sa fréquence cardiaque monte à 200 ! Du coup la perfusion est arrêtée.

     

    Vers 20h20, j’ai très envie de pousser, c'est une sensation vraiment étrange !

     

    Mon gynécologue arrive, tout est installé, et on commence la poussée vers 20h30.

     

    Je ressens tout, du coup la dose de péridurale est augmentée car j’ai vraiment mal ! Je pousse, je pousse, mais la tête de Pépette a du mal à passer. Finalement, à force de pousser, j’en viens à avoir la tête qui tourne ! Le gynéco décide d’utiliser une ventouse pour m’aider. Encore quelques poussées (et des « j’ai mal !!!! », « j’en peux plus !!!! », « aie !!!! », et oui le temps que la péri refasse effet, tout était fini !!) et la tête est enfin sortie. Puis encore 2 petites poussées pour les épaules et on me pose ma fille sur le ventre à 20h45. Mon homme coupe le cordon, en s’y prenant à 2 fois, et oui il est ému le papa !

     

    Elle crie un tout petit peu, puis deviens vite toute rose.

    Elle est magnifique, je la mets au sein tout de suite.

     

    Pendant ce temps, le gynéco termine ses affaires, il fait sortir le placenta et me fait 2 points car j’ai une petite déchirure. Je sens tout, l’aiguille me fait mal, mais je m’en fous, j’ai ma fille sur moi !

     

    S’en suit presque 2h de peau à peau, c’est magique. 

     

    Nous remontons dans la chambre vers 23h.

     

    Une nouvelle vie commence, bien plus belle maintenant...

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